La vie bretzel

La vie bretzel est un conte musical écrit lors de ma résidence d’auteur à Montbrison avec les CM1 de Bertrand Plu de l’école de Moingt (Loire), mis en musique par les élèves de 5ème de la Maîtrise du Conseil Général de la Loire, sous la direction de Matthieu Burgard (composition et arrangements) et Jean-Baptiste Bertrand (chef de choeur). La mise en scène a été réalisée par François Jacquet (Maîtrise) et Hélène Pacalet (école de Moingt) et le spectacle joué quatre fois les 17 et 19 mai 2011 au théâtre des Pénitents de Montbrison.

L’histoire :

Melkar n’a pas le moral, il se trouve laid et rêve d’une tête de music-hall.
Pour se changer les idées, il se rend à la taverne de Mémé.

Sur scène chante Rosaline, jolie, mais tête de linotte. Elle oublie les paroles de sa chanson et se fait huer par la foule.
Melkar entraîne Rosaline hors de la taverne et l’invite chez lui. Rosaline se confie : elle aussi voudrait changer de cervelle pour avoir la vie “bretzel”.

 

On leur livre une pizza étrange. A l’intérieur, une fève-bretzel, qui les transporte dans le monde de la pizza, un monde en guerre, dominé par le clan des olives vertes.

 

Rosaline et Melkar rencontrent le commandant Esteban, le chef rebelle des olives noires.

Celui-ci explique que Mick Robb, le chef des olives vertes, un dictateur,
a inventé une machine a recycler la cervelle pour obliger tous les clans à voter pour lui.
Seuls Rosaline et Melkar peuvent détruire la machine. Rosaline et Melkar font mine d’être recyclés par la machine pour pouvoir l’atteindre et la détruire.

Devant la machine, ils cherchent la clef du mystère.
Ils se souviennent de la fève dans la pizza et comprennent que le cœur de la machine est un bretzel (emblème de Mick Robb = des menottes).
Ils réussissent à arrêter la machine libérant le monde de la pizza du joug de Mick Robb.

Melkar et Rosaline rentrent chez eux, amoureux.
Après tout, puisqu’ils se plaisent ainsi, pourquoi changer de tête… ?

 

Quelques chansons extraites du conte musical :

La vie bretzel

Vaporiser l’amitié en refermant les querelles
Dépoussiérer les ennuis et leur faire pousser des ailes
Aspirer les sentiments en tournant la manivelle
Repasser les méchanc’tés en sautant à la marelle

Recycler la cervelle
Avoir la vie plus belle
Avoir la vie Bretzel

Evacuer les secrets lors d’un dîner aux chandelles
Eponger tous les soucis et les mettre à la poubelle
Brosser et ranger le bruit pour avoir un bon Noël
Chiffonner les impressions en froissant un arc-en-ciel

Recycler la cervelle
Avoir la vie plus belle
Avoir la vie Bretzel

Laver les vieilles histoires en chauffant du caramel
Cirer l’imagination, lui donner un coup de javel
Astiquer un peu l’humour en jouant du violoncelle
Savonner les cauchemars et les chagrins à tire d’aile

Recycler la cervelle
Avoir la vie plus belle
Avoir la vie Bretzel

Faire mousser l’intelligence en ramassant des airelles
Entretenir l’amour fou, le manger sous une ombrelle
Nettoyer les gros mensonges en saupoudrant la cannelle
Laisser rev’nir à feu doux les souvenirs au gros sel

Recycler la cervelle
Avoir la vie plus belle
Avoir la vie Bretzel

Écouter La vie bretzel

 

Chanson des olives vertes

Presse, broie, écrase !
Presse, broie, écrase !
Presse, broie, écrase !
Presse, broie, écrase !

On va presser ces mauviettes
pour en faire d’la tapenade
on va toutes les soumettre
et elles seront nos esclaves

on va les ratatiner
et les réduire en purée
on va les mettre KO
en faire de l’huile ou de l’eau

on va bouffer leurs enfants
les transpercer aux cure-dents
faire un lavage de noyau
les servir à l’apéro

avec de la sauce piquante !
avec de la sauce piquante !

Le blues des olives noires

On nous broie, on nous écrase
on n’a pas l’temps d’dire une phrase
on a l’noyau tout pâlot
pas envie d’finir à l’eau

Il faut voir ce qu’on endure
on nous dit qu’on est trop mûres
tous les jours, il faut subir
ça suffit, faut qu’on respire !

A force de pleurer du jus
on est sèches comme des morues
réellement là, y’en a marre
assez de faire des cauch’mars

pauvre de nous !
pauvre de nous !

La machine à recycler la cervelle

LES OLIVES NOIRES
Une machine qui tronçobêche l’espoir !
Une machine qui marfourche la mémoire !
Une machine qui tournepelle les idées !
Une machine qui meuleponce les désirs !

LES OLIVES VERTES
Tronçobêche
fourchevisse
martepelle
et tournescie !

LES OLIVES NOIRES
Une machine qui percecloue les souvenirs !
Une machine qui fourchevisse les souhaits !
Une machine qui sciebêche la générosité !
Une machine qui tronçocutte l’intelligence !

LES OLIVES VERTES
Tronçobêche
fourchevisse
martepelle
et tournescie !

LES OLIVES NOIRES
Une machine qui hachecloue l’amour !
Une machine qui sécavisse les rêves !
Une machine qui martepelle l’imagination !
Une machine qui tournescie les secrets !

LES OLIVES VERTES
Tronçobêche
fourchevisse
martepelle
et tournescie !

chanson finale : Une tête de music-hall

MELKAR
Moi je voulais juste
une tête de music-hall
Moi je voulais juste
un peu changer de rôle

et te voilà, petite comète
à m’trouver beau, à m’trouver drôle
pas besoin de changer de tête
si je la pose sur ton épaule

ENSEMBLE
y’a de l’amour dans l’air
l’air de rien
il suffit de te plaire
d’être bien
y’a de l’amour dans l’air
magicien
alors pourquoi s’en faire
allez viens

ROSALINE
Moi je voulais juste
retrouver la mémoire
moi je voulais juste
empêcher les trous noirs

et te voilà à m’trouver belle
avec mes idées à tire-d’aile
pas besoin d’changer de cervelle
avec toi j’ai la vie bretzel

ENSEMBLE
y’a de l’amour dans l’air
l’air de rien
il suffit de te plaire
d’être bien
y’a de l’amour dans l’air
magicien
alors pourquoi s’en faire
allez viens

MELKAR : une tête de music-hall
ROSALINE : posée sur mon épaule
MELKAR : retrouver la mémoire
ROSALINE : une nouvelle histoire

ENSEMBLE
y’a de l’amour dans l’air
l’air de rien
il suffit de te plaire
d’être bien
y’a de l’amour dans l’air
magicien
alors pourquoi s’en faire
allez viens

Le texte complet du conte musical, ici.

UN P’TIT TOUR EN COULISSES :

séance de travail au centre musical 4 décembre 2009
la vie bretzel en brouillon…

Si vous souhaitez découvrir toutes les coulisses de cette résidence assez étonnante,
je vous invite à visiter le blog que j’ai tenu, comme un journal, lors de mon séjour à Montbrison.