Des polynies et un baoyé

Polynie : du russe “полынья” [polynia], signifiant “trou dans la glace”. Espace d’eaux libres dans la banquise, que le vent ou des courants empêchent de se refermer. Dans cet espace la vie aquatique et l’avifaune prospérent, créant de véritables oasis dans la glace.

Qui a dit qu’un arbre du désert ne pouvait pas planter ses racines dans la banquise ?

Petit oeil sur mon prochain roman
LA MARCHE DU BAOYÉ
à paraître aux éditions MeMo
le 15 mars prochain
dans la toute nouvelle collection Polynie
créée et dirigée par Chloé Mary.
Une histoire picturalement illustrée par Adrienne et Léonore Sabrier.

Un avant-goût de cette marche aux limites de l’imaginaire :

© illustration Adrienne et Léonore Sabrier – éditions MeMo 2018

Les premières lignes :

À la fin, il n’en est resté qu’un seul.
Au fond de notre jardin.
Notre jardin, petite île au milieu de rien.
Autour, les Déracineurs avaient tout avalé. Ils attendaient de dévorer l’unique rescapé, Monsieur B.
C’est comme ça que P’pa l’avait appelé, Monsieur B. Notre dernier arbre encore debout, comme un pied de nez. Un baoyé. Oh, pas bien grand, mais avec des fruits plus juteux que des mamelles de buffle bleu.
Pendant quelques jours, les Déracineurs ont cessé d’ingurgiter autour de nous. Un court temps de digestion, avant le grand festin final.
— Ce coup-ci, il faut qu’on parte, a dit P’pa gravement.

 

Rencontres dans la forêt, un entretien sur La marche du baoyé, extrait des Nouvelles de Polynies.
(avec aussi mille coulisses et surprises autour d’autres romans à paraître, Truffe et Machin d’Émile Cucherousset et sous le pinceau de Camille Jourdy, La petite épopée des pions d’Audren encré et ancré par Cédric Philippe, Vendredi ou les autres jours de Gilles Barraqué, illustré par Hélène Rajcak…)

Feuilleter le début du roman.

Plus de détails sur les collections Petite Polynie, Polynie, Grande Polynie.